Vous avez dit « psychose blanche »?

Considérations, Neuroleptiques, Psychanalyse, Troubles psy

Le diagnostic d’une psychose sans présence de délire ou d’hallucinations peut paraître assez déraisonnable pour la plupart des cliniciens les plus pragmatiques. Ces derniers, notamment en France, ne sont pas sans savoir que l’influence psychanalytique permet à certains de ses praticiens de détecter certaines manifestations invisibles de la folie, ou du moins certains éléments très signifiants hélas ignorés par leurs collègues trop réalistes.

La psychose sera ainsi légitimée comme une structure, refroidie ou blanchie grâce à un argumentaire plus ou moins ténébreux selon les références de l’étiqueteur ou selon ses dispositions pédagogiques. Il n’est pas nécessaire d’aller chercher bien loin pour constater à quel point ces concepts extrêmement aléatoires peuvent s’avérer néfastes pour les principaux intéressés, à savoir les patients. Un rapide coup d’œil sur les textes d’André Green (pour la psychose blanche) ou d’Évelyne Kestemberg (pour la psychose froide) permet de prendre conscience, par-delà l’écran de fumée du jargon psychanalytique, du caractère hautement fumeux et de la profonde vacuité de ces théories. Il s’agit tantôt de « psychose potentielle », de « psychopathologie de l’appareil à penser les pensées », de la fameuse « hallucination négative » ou encore de la « non-solution », le tout décrivant de manière assez systématique une sorte de vide de la pensée.

Au final, en pratique, la psychose, qu’elle soit blanche ou froide, est souvent évoquée face à une impression de vacuité ressentie par le clinicien face à son patient.

Il est évident qu’avec une si faible spécificité, un tel diagnostic ne peut qu’être porté à l’excès, ce qui, compte tenu de ce qu’il implique, notamment  en matière de traitement et de stigmatisation, s’avère volontiers désastreux pour les patients concernés. L’étiquetage psychotique est quasiment indélébile et très rarement remis en cause dans la suite du parcours d’un patient, notamment car l’instauration des neuroleptiques et leurs effets secondaires contribuent à renforcer ce diagnostic de psychose, tout comme les manifestations de sevrage lorsque le traitement est interrompu.

Ces cliniciens adeptes de la psychose non délirante ne sont pourtant pas extra-lucides et diagnostiquent comme les autres à partir de signes et de symptômes, la plupart du temps précipitamment, mais parfois plus tardivement, le diagnostic de psychose venant alors sanctionner le patient d’un échec thérapeutique qui n’est pourtant pas le sien.

Voici donc une sélection des principaux symptômes et troubles psychiatriques à rechercher derrière le masque vide d’une psychose blanche, froide, ou d’une « structure » psychotique :

Trouble de la personnalité limite

Autrement appelé borderline, ce trouble de la personnalité est regrettablement ignoré ou méprisé par de nombreuses écoles psychanalytiques, les patients concernés étant alors « rabattus » vers la névrose pour les plus chanceux, et vers la psychose pour les autres. Ce qui peut raisonnablement être considéré comme un désordre émotionnel entraine des manifestations parfois spectaculaires et impulsifs, notamment des passages à l’acte auto-agressifs, des abus de substances, de violentes crises d’angoisse ou de colère, mais également d’autres symptômes tels que le sentiment de vide, d’ennui ou l’alexithymie, le tout étant volontiers assimilé (à tort) à des manifestations psychotiques.

L’alexithymie

Il s’agit de la difficulté à exprimer ses émotions par des mots. Leurs manifestations, y compris corporelles s’accompagnent d’une relative incapacité à identifier la ou les émotions concernées qui sont pourtant bien présentes. L’impression de vide ressenti par l’interlocuteur n’est que le résultat de la perplexité de l’alexithymique devant sa « cécité émotionnelle ». Ce trouble ou symptôme peut être rattaché à des connexions déficientes entre le cerveau émotionnel et les régions plus en rapport avec la conscience, un dysfonctionnement qui proviendrait d’un défaut d’apprentissage émotionnel durant l’enfance. Qui dit défaut d’apprentissage dit possibilité de réapprentissage. L’alexithymie n’est donc pas figée, et certainement pas assimilable à une structure, et notamment à la psychose puisqu’il ne s’agit pas de perte de contact avec la réalité.

L’impulsivité

Il s’agit de l’incapacité à différer un comportement, un symptôme fréquemment retrouvé dans plusieurs troubles de la personnalité (limite et antisociale notamment) mais qui n’est en rien spécifique des troubles psychotiques. Cette impulsivité est volontiers perçue (à tort) comme une manifestation primaire, la conséquence d’une sorte de vacuité caché et intolérable pour l’inconscient, donc retenu comme argument en faveur d’une structure psychotique, ceci sans qu’aucune preuve scientifique ne soit jamais venue étayer ces intuitions.

Déficit intellectuel ou symptomatologie déficitaire

Rien n’évoque davantage le vide qu’un déficit cognitif ou intellectuel dont l’origine reste évidemment très variée. Des patients sont alors considérés comme psychotiques sur la base d’un déficit qui résulte de séquelles d’un accident traumatique, de troubles envahissants du développement mal pris en charge, mais également de maladies neurologiques dégénératives. La symptomatologie déficitaire qui, lorsqu’associée au symptômes positifs et à la désorganisation signe la schizophrénie, suffit parfois à certains pour diagnostiquer la psychose, ce alors même que cette symptomatologie déficitaire peut s’expliquer tout à fait autrement, notamment par des séquelles d’une intoxication alcoolique ou narcotique chronique. Une pauvreté du discours évoquera alors inévitablement le fameux vide de la pensée, et donc la psychose, que cette pauvreté intellectuelle ne soit qu’apparente ou réelle.

D’autres manifestations, moins évocatrices de cette vacuité psychique, sont également retenues en faveur d’une structure psychotique :

La bizarrerie

Il est parfois effarant de constater à quel point la bizarrerie peut être synonyme de psychose pour certains cliniciens, qu’ils soient ou non influencés par la psychanalyse. Or la bizarrerie, tout comme l’excentricité ou encore certaines croyances, n’est pas forcément le signe d’une perte de contact avec la réalité, même si ces manifestations peuvent être source de souffrance ou justifier le diagnostic de schizotypie, un trouble volontiers considérée comme une forme atténuée de schizophrénie.

Les troubles anxieux

Dans leurs formes les plus sévères, et souvent réfractaires aux prises en charge, certains troubles anxieux légitiment une passerelle extraordinaire entre névrose et psychose. Il s’agit notamment de certains troubles obsessionnels compulsifs dont les manifestations sont particulièrement absurdes, dont les rituels sont à la fois critiqués et justifiés par une pensée magique ou superstitieuse. Il s’agit également de certaines formes de phobie sociale dans lesquelles l’isolement et l’angoisse procurent une impression de vacuité chez l’interlocuteur, notamment car ces patients ne parviennent pas à maintenir le contact oculaire et restent parfois quasi-mutiques. Par ailleurs, la survenue d’une attaque de panique (crise d’angoisse) s’accompagne de certaines pensées automatiques extrêmes (peur de mourir, peur de devenir fou) qui sont hélas parfois prises au pied de la lettre pour justifier un diagnostic de psychose blanche.

Les effets secondaires des neuroleptiques

Il n’y a pas plus évocateur de psychose que l’allure schizophrénique ou l’effet zombie du à l’impregnation de neuroleptiques (voir le billet correspondant).

62 réflexions sur “Vous avez dit « psychose blanche »?

  1. Je découvre votre article et j’ai le sentiment qu’il est écrit pour mon fils.
    Je ne vais pas écrire toute son histoire ici, il a 25 aujourd’hui et ce serait bien trop long….
    A sa naissance, suite à une myasthénie (moi), l’inexistance des unités mères – enfants et certainement un peu de j’en foutisme quand à ce genre de considération, nous avons été séparés illico-presto, c’est à dire lui dans un hôpital et moi dans un autre. La notion de peau à peau à la naissance (il y a 25 ans), n’étant pas encore au stade de notion, j’ai eu le droit à une photo polaroïde pendant presque 2 semaines avant de voir, pour la première fois, et pouvoir toucher ce petit bonhomme.

    Bref, pour revenir à votre article, ce petit bonhomme est, depuis tout petit, et aussi loin que je puisse me souvenir, un enfant anxieux, phobique que rien ni personne ne soulage. Avec l’âge, les thérapies se multiplient……La prise d’anxiolitique aussi. il est, à ce stade, l’illustation merveilleuse de votre paragraphe « Les troubles anxieux ». Après un diagnostique de schizophrenie, il est entré dans le paragraphe suivant « Les effets secondaires des neuroleptiques ». A la suite de l’arrêt de tout ces traitements, il est reparti à la case départ, évoquant alors cette fameuse « psychose blanche »(phobie sociale, isolement, angoisse, difficulté du contact oculaire, mutisme…
    Rien n’est prit en considération,son histoire, son passé….il est sous cymbalta, aucun changement, aucune amélioration…..Je suis moi, pour les medecins, une maman dans le deni, une emmerdeuse….parce que je refuse tout simplement un diagnostic aussi « simpliste » et dénué de sens…et aussi parce que je ne veux pas passer à côté de « ce petit quelque chose qui pourrait tout changer ».

    Je souhaiterai un autre diagnostic, un autre temps d’observation,peut-être aussi un autre traitement qu’on nous refuse, parce que de droit, le psychiatre a raison… et moi j’ai tort !

    Vous comprendrez que votre article me parle alors, qu’il me remette une pincée d’espoir dans le coeur, et parce que maintenant, j’ai le sentiment d’être moins seule.
    Merci merci

  2. J’ai entendu parler d’un psychiatre lyonnais qui diagnostiquait la psychose comme suit: hospitalisez, prescrivez des antipsychotiques, offrez des cigarettes et observez le patient. Si vous le retrouvez à regarder la télé en salle commune l’œil vide et une cigarette au bec, alors c’est de la psychose.

  3. Bonjour, je ne vais pas vous faire la leçon car je ne suis pas psychiatre…

    Vous avez juste oublié les patients que vous ne soignez pas et que vous ne recevez JAMAIS en consultation…

    Les pervers narcissiques et les psychopathes qui ont des traits de paranoïa…
    Bref…

  4. Pour les connaitre, il faut avoir fait un DU de criminologie victimologie…
    Et se collecter en expertise et en prison.
    C’est simple en fait…

  5. C’est quand même assez curieux que vous ne les cherchiez pas derrière cette étiquette de « psychose blanche »… C’est comme s’il y avait un pan de psychopathologie qui vous « échappait » complêtement….

    1. Bonjour,
      Vous semblez bien renseignée sur mon activité professionnelle, ceci au point d’affirmer quels types de patients ne figurent pas dans ma file active.
      Je trouve ça fascinant.

    2. Par ailleurs, les patients dont vous parlez finissent rarement, pour ainsi dire jamais avec l’étiquette de psychose blanche…
      Mais peut-être les diagnostiquez vous de la sorte?

  6. C’est les experts victimologues-criminologues qui les diagnostiquent ainsi… quand il n’ont pas d’autres billes…pour stopper les dégâts qu’ils commettent. Il faut chercher la psychose sans symptôme dans le comportement… et d’autres choses… c’est assez technique pour les coincer….

    Ils ne sont pas nombreux à bien les réperer, mais l’idée fait progressivement son chemin…

    (Moi, je ne pose aucun diagnostique… je subis…^^)

    Bien à vous 🙂

    1. Je ne vois pas en quoi faire d’un psychopathe un psychotique permet de « stopper les dégâts qu’ils commettent ». Un diagnostic se pose sur des symptômes, pas sur ce qu’il permet d’obtenir. Si des experts se livrent à ce genre d’exercice, c’est très inquiétant.

  7. La psychose blanche. C’est pas incompatible avec la perversion narcissique…
    Un pervers narcissique fait facilement passer sa paranoia (sans symptomes) pour de l’anxiété afin qu’on le plaigne… c’est toute la magie de la perversion.

    Ceci, je vous l’accorde, ils n’ont à faire chez vous 😉

    1. La psychose n’est peut être pas incompatible avec la psychopathie, mais je ne vois pas comment faire passer de la paranoïa pour de l’anxiété, ceci pour la simple bonne raison que la paranoïa, on n’en a pas conscience. Il va donc être difficile de faire passer quelque chose dont on n’a pas conscience pour autre chose. On n’a visiblement pas la même logique.

  8. La psychopathie et la perversion narcissique c’est (quasi) la meme chose.
    Et oui, il n’a pas conscience de sa paranoia… Il ne la fera pas passer consciemment pour de l’anxiété… (c’est sont des projections).

    Il a des relation d’objets qui ne sont pas « nettes ». Mais le reste du temps l’image est sauve…
    (Ce sont les professionnel mal informés qui peuvent très facilement prendre sa paranoia pour de l’anxiété…et se faire
    facilement manipuler,)

    Donc, là oui, nous avons bien la même logique au final…

    1. Je ne pense pas que nous ayons la même logique.
      Donc vous m’écrivez dans un premier temps que le psychopathe fait passer sa paranoïa pour de l’anxiété « pour qu’on le plaigne » (donc volontairement, par manipulation), et maintenant vous m’écrivez qu’il ne le fait pas volontairement mais inconsciemment?
      Ne serait-ce pas là un repli typiquement freudien?
      L’inconscient a bon dos quand même…
      A cela suit un second repli aussi typiquement freudien : le jargon. Les relations d’objet qui ne serait pas « nettes », une image sauve, soit des notions très simples qui peuvent s’appliquer à la plupart des patients, un peu comme une sorte d’effet Barnum.

  9. La manipulation est un mode de communication naturelle chez eux.

    Ils sont conscients et inconscients qu’ils manipulent parce que c’est un langage qu’ils ont « appris » pour survivre….C’est le seul langage qu’ils connaissent.

    Là, on n’est plus chez Freud, mais on s’approche petit à petit du concret (et pourquoi pas de la Systémie… changeons d’école 🙂

    ….

    A part ça, avez vous déjà conversé avec un psychopathe qui vous confie ‘sincèrement » ses « petits secrets » ?
    Il glissera toujours un moyen de se faire plaindre au milieu de la haine qu’il déverse… Il se fait passer pour une victime…

    Il vous dira qu’il n’ira jamais voir un psychiatre ou qu’il n’y retournera jamais, parce que son mode de fonctionnement c’est sa meilleure défense dans la vie. Et qu’il y tient plus que tout.

    Il est conscient de manipuler. Et il est conscient de l’effet qu’il produit chez son entourage. Il en est fier….

    Ils sont beaucoup plus fort que Freud, Green, vous et moi…

    (Entre nous, C’est pas Freud qui les coincent … c’est les Américains… Les Américains ont des psychopathes et nous c’est les pervers..Et pour coincer les pervers… on les coincent aussi et surtout grâce à la Systémie qui vient des USA… )

    Il ne faut pas croire que je fais partie d’une Ecole de Pensée parce que je ne fais partie d’aucune Ecole…
    C’est une « étiquette » que vous me collez 🙂

  10. Je connais toutes les écoles de pensée de ces 2 profils. Je les connais comme « complice », « victime » mais aussi aussi comme confidente…(seulement des psychopathes, qui ont peur de ne pas maitriser leurs pulsion et de se retrouver en prison), les pervers (profil psychopathique mixte) eux ne se confient pas, mais ils manipulent carrément les psy…Et ne craignent pas grand chose…

    Et la « psychose blanche » est un moyen au milieu de beaucoup d’autres de les repérer… C’est un carrefour de diagnostiques pour leur coller enfin l’étiquette. Et ceux qui le courage de le faire en ont appris de fort nombreuses.

    Bonne journée…

    1. Vous ne voulez pas qu’on vous colle d’étiquette freudienne. En revanche vous affirmez que coller une étiquette de psychose blanche à un psychopathe permet de le repérer? Mais ça rime à quoi? Un psychopathe est un psychopathe, c’est comme ça qu’on le repère, point.

  11. Le psychopathe le dit lui même… ‘je suis pas totalement vide’… c’est quand même assez curieux qu’il le dise…

    Allez un petit article sur ces fameux critères…. Je vous encourage à le faire…

      1. Il ne s’agit pas que d’une « impression de vacuité ressentie par le clinicien face à son patient ». Vous devriez poursuivre vos recherches. ; )

  12. Et puis c’est pas des « critères », c’est une ‘Echelle » pour les réperer… Bref….

    Et oui, je connais, les psychiatres qui ne les repèrent pas… et qui s’amusent bêtement aux « batailles d’Ecole »…
    Bien sûr que je les connais…

    1. Non, je vous parle bien de critères et non d’une échelle.
      C’est tout de même étonnant que vous ne les connaissiez pas alors que ça fait maintenant plusieurs jours que vous me faites la leçon…

  13. Les psychopathes ne sont justement pas des stars du cinéma..
    Il s’agit de votre voisine de pallier qui se plaint du tapage nocturne que vous ne faites pas, du gendarme qui réhausse son moi dans l’uniforme, de votre collègue de travail qui fomente dans votre dos pour vous décridibiliser, et bientôt prendre votre place… de votre belle mère qui s’incruste dans votre vie privée, en vous faisant culpabiliser sur ses problèmes de coeur….

    Ils sont parfois « bizarres », un peu « borderline » sur les bords, « anxieux », la structure familiale est de type « schizophrénique », il y a de l’inceste ou de l’incestuel…. Ils sont charmants mais ils ont bien des structures psychotiques sans symptôme… et vous ne les voyez pas car il vous manipulent au moyen d’identification projective, et de la double contrainte….(entre autre….ce qui empêchent surtout à vos patient de parler…)

    Comment pouvez vous soigner vos propres patients si eux, vous ne les voyez pas ?

    Je vous encourage à en trouver pour vos propres patients…

    1. Vous décrivez assez bien le personnage toxique qui passe inaperçu aux yeux de tous, sauf sa victime, qui elle, s’enfonce de jour en jour et qui lasse d’essayer d’asseoir sa crédibilité va finalement lâcher prise car ces grands manipulateurs se sont rarement repérer, même par des professionnels qui n’y voient que du feu, à moins que la victime puisse elle aussi apporter son lot de témoignages. Oui, injonctions paradoxales, double contrainte, inversibilité des rôles, tout y est…

  14. Cela pourrait en effet… Mais, non…
    Pas de mégalomanie, pas de délire d’interpretation, pas de perversion narcissique et pas de paranoia.

    Structure psychologique « saine et équilibrée ». Labellisée par 2 Experts de niveau Cours d’Appel et / ou qui déposent des lois au Sénat.

    (Voyez le chemin tout le chemin qu’il y a à faire avant de casser du collègue…)

    1. Au risque de vous déplaire, on sait ce que valent la plupart des experts, cour d’Appel ou autre…D’ailleurs, la grève des experts est-elle terminée ? Les expertises payées au tarif femme de ménage, ça donne quoi ? sans parler des Labeur et cnie…

  15. Et oui, il y a beaucoup de chemin à faire… avant de quitter l’hôpital, les médocs, les guerres d’école…
    Ne pas se tromper dans les diagnostiques…. Connaître les troubles de la personnalité… enfin bref.
    .
    Pourquoi tant de haine vis à vis de la psychanalyse ? C’est vain… Vous vous trompez de combat.

    Formez vous, développez des thérapies alternatives. Et pas qu’une seule, évidemment…

    Bonne continuation.

  16. Non, absolument pas… (encore une étiquette, encore une projection… )

    Moi, dans cette page, je lis un combat contre la psychanalyse…
    Beaucoup de frustration dans votre métier.

    Je lis une frustration contre une école de pensée dominante en France, la psychanalyse. Vous avez totalement raison.

    Mais votre discours est incomplet et même il désinforme. C’est cela qui me gène. Vous parlez de la « bizarrerie » comme symptôme, mais vous oubliez les troubles de la personnalité qui font des dégats…

    En rejetant la psychanalyse vous jetez bébé avec l’eau du bain. Et vous risquez de vous planter dans les diagnostiques…

    Les « meilleurs » psychanalystes ‘(j’en connais peu) ont une formation pluridisciplinaire, justement pour que leurs patients ne s’enfoncent pas bêtement dans une psychanalyse inutile… Ils font de la thérapie brève de toute façon.

      1. Mon Dieu!
        Voilà que je termine de lire tous les commentaires. À part ceux de Laure, je suis effarée de lire autant de bêtises. C’est même dangereux. Vous devriez clairement creuser encore afin d’arriver à une compréhension fine de la psychopathologie… Ceci dit, ça prend du temps, c’est tout un travail de l’esprit.

  17. Bien sûr qu’on y arrive…
    J’en connais qui ont une psychanalyse aboutie, confirmée, très poussée, ils sont encore supervisés… (pour leurs patients et aussi pour garder le cap au milieu de tant de souffrance)…

    Ils n’ont cessés de se former tout au long de leur parcours au service et aux bénéfice de leurs patients.
    Ils sont extrêmement lucides, ils ont des outils anti manipulation.
    Ils connaissent le droit et travaillent avec la justice. Ils cassent du collègue sans aucun problème tant ils sont sûr de leur diagnostique…

    (Ils font du profilage.. ils ne le disent pas ouvertement mais en ils font….)

    Ils ont acquis beaucoup d’outils de communication, de diagnostique, d’outils thérapeutiques, psychotrauma (EDMR notamment), TTC, systémie…. Le cv est très long.

    Ils sont ne contenteront jamais de la Cause Freudienne.

    Bonne route à vous…

  18. Moi je ne me plains pas de mes collègues sur internet…
    Gérez votre frustration professionnelle avec un superviseur…

  19. Je ne suis pas psychanalyste… Vous m’en collez tellement des étiquettes…. C’est dingue.
    (C’est pour cela qu’il faut aller voir un superviseur.)

    Vous êtes le sauveur, il y a des victimes, et je suis un persecuteur… 🙂

    Faites d’un diagnostique flou quelque chose d’utile pour la société. Informez de façon complète… sans faire entrer quiconque dans un « Triangle »…. Ce triangle est stérile.

    Vous avez quelques outils anti manipulation sur votre site. Ils sont très insuffisants. A completer donc…

    1. On est partis avec le classique des classique : le « mais en fait je ne suis pas psychanalyste »…
      Vous savez, ce n’est pas parce que vous ne pratiquez pas la cure type que mes propos ne sont pas valables ou non recevables par vous.
      Et un petit diagnostic sauvage : je me sentirais donc persécuté…? Encore un grand classique.
      Ne vous arrêtez pas en si bon chemin, celui qui mène tranquillement au Godwin!

  20. On peut va faire un peu de meta communication.

    Je perçois un discours passif/agressif. Et justement des ‘jeux de rôles…’

    Outils suggérés (en dehors de la psychanalyse) : méta-communication, analyse transactionnelle, systémie.
    (je ne connais pas la ttc)

  21. Oui on va dire que c’est de la TCC…

    Vous avez juste oublié de citer la 3eme génération… Elle est interdisciplinaire (et puis je vous rappelle que la manipulation est d’ordre cognitif;)…

    Y a deux stars des TCC en France…

    Isabelle Nazare Aga, dont vous ne vous ne réclamez pas….et pourquoi donc ????

    Et Christophe André, lui c’est juste la 3eme génération, interdiciplinaire et carrément la ‘Zen Attitude’… jamais vous ne le trouverez dans un triangle….

    Eux c’est carrément le service public…

    Eux, ils ont fait leurs preuves, ils n’ont pas besoin de casser du collègue sur le web pour obtenir la célébrité…. Ils apportent quelque chose… C’est toute la différence…

    1. Et hop on change de sujet encore une fois.
      Allez y, menez votre barque où vous voulez dès que le sujet ne vous favorise plus…
      Mon but n’est pas la célébrité ni de devenir une star. Comment dites vous déjà : projection?
      Tout ce que je souhaite, c’est informer les patients. Selon moi ça passe bien avant les revendications corporatistes et la protection d’une caste.
      Chacun sa priorité. A vous de voir…

  22. Une bataille d’école qui n’apporte rien aux patients…
    C’est juste le mauvais exemple que les 2 vraies stars de la TCC en France n’ont pas suivies…

    Je vous précise juste ce qu’est l’approche de la manipulation dans les TCC… en gros…

    D’abord c’est d’ordre ‘cognitif’… (mais alors pour cela, il faut comprendre que c’est cognitif, mais les tcc ne sont pas suffisantes pour comprendre….)

    Schématisons en TCC :

    Effraction
    Captation
    Programmation

    Ce n’est pas suffisant pour établir un diagnostique….

  23. Corporation, d’une caste ? vous êtes juste dans propre caste….
    Ouai,on va dire que c’est de la TCC…

    Allez fermons les yeux sur l’inceste,sur l’incestuel que vous n’avez jamais lu par principe…. sur le viol et sur les maltraitances qu’ont subis vos patients schizophréniques…

    Posons un voile pudique sur ce qui dérange. Ne faisons pas de vague… On n’a jamais rien vu. On n’a jamais fait de signalement….
    En avez vous seulement le ‘courage ?’

    Avez vous vous lu Racamier ? Gérard Lopez ? ‘Un tabou en France’ ?

    C’est très pratique de boucher les yeux en enfermant les patients dans les camisoles chimiques….

    Félicitation Docteur…. Jamais vous n’avez fait aucun signalement.

  24. Non, je me trompe pas… vous n’invoquez ni les guides de votre propre école (TCC).. ni non plus ceux qui osent assainir le système qui vous balance les patients à la pelle, ni non plus les personnalités perverses…

    Allez faites un petit signalement… et on vous prendra peut être au sérieux.
    C’est vrai qu’il faut beaucoup de courage et d' »assise professionnelle » pour en faire un….

    Croyez vous que vos patients arrivent ‘par hasard’ à l’hopital ?
    Expliquez nous les causes parce qu’on ne les a pas bien comprises….

    C’est arrivé ‘comment’ ?

    (et je ne me jetez pas encore une étiquette car je ne suis pas concernée, mais juste « avertie » des psy qui ne font pas de signalement par dérobade professionnelle….)

    1. Mais non, vous ne vous trompez pas. J’ai juste écrit que vous commenciez à montrer tout votre potentiel.
      Et ça continue avec le coup du : Chiche! Un signalement! Même pas cap!
      On ne joue pas avec la vie des gens comme ça Madame.
      Mais continuez à nous enseigner, je vous en prie…

  25. On va résumer le discours….
    La psychanalyse en France, c’est nul….Mon diagnostique est sûr….
    Les médicaments c’est top…
    La tcc c’est ok mais à condition de ne pas citer les confrères qui sont les vraies guides de la Tcc en France.
    La manipulation je la vois, mais je n’ai jamais diagnostiqué aucun pervers narcissique (ni de psychopathe)….dans ma carrière ni dans mon environnement personnel….

    J’adore la thérapie qui s’écarte de la psychanalyse (en France) mais je n’approfondi pas les thérapies alternatives venues des USA, parce que n’ai ni le goût, ni la motivation, ni le temps ???

    La souffrance des patients, je la comprend, et je la défend, mais je reste dans ‘l’ici et maintenant’…. jamais dans le ‘pourquoi’ (la psychanalyse je la jette) ni non plus dans le ‘comment’ (thérapie pragmatiques américaines)…. donc s’il y a maltraitance ou inceste, je m’en tape…

    Aucun signalement, bien sûr…

    Juste Bravo.

    1. Ces provocations de bas-étage tombent à plat. Si vous craignez un manque de confraternité de ma part ou une incompétence quelconque, vous pouvez le signaler au conseil de l’ordre, et mettre un terme à votre activité de trolleuse, bien cachée derrière un pseudo.

  26. Ah non je n’ai pas une activité de troll… désolée. J’ai mis le doigt sur les limites du discours et c’est assez navrant, je dois dire….

  27. en tout cas moi j’ai trouvé l’échange rigolo, le godwin est tombé a l’eau mais la theorie du complot etait presque palpable 😀

  28. Je lis avec consternation votre article. Vous êtes psychiatre. J’espère que vous faites preuve de moins de morgue avec vos patients si tant est que vous en preniez en charge et que vous les écoutiez vraiment avant de les cataloguer grâce au sacro-saint DSM V, la bible de ceux qui savent. Car vous avez l’air de tout savoir. Pour travailler moi-même en psychiatrie, s’il y a bien une chose que j’y ai appris c’est l’humilité. J’ai l’impression que ce concept aussi vous échappe.

    Qualifier de ténébreux le concept de psychose blanche ou froide et surtout de hautement fumeux les théories psychanalytiques est bien dans l’air du temps. C’est une position idéologique d’éviction qui témoigne d’une vision étroite de la complexité du psychisme humain et des moyens de tenter de la saisir. Evidemment, lorsqu’on se contente d’un « rapide coup d’œil » sur le travail d’André Green notamment, il y a peu de chance que l’on puisse y comprendre quoi que ce soit sauf à être surdoué. Et lorsque vous mettez sur le même plan les termes de « psychose potentielle », « psychopathologie de l’appareil à penser les pensées », d’« hallucination négative » ou de « non-solution », vous prouvez simplement que vous n’avez pas compris grand-chose, bref que vous n’êtes pas surdoué. Ce qui ne vous empêche pas de faire la leçon.

    Un peu plus d’humilité, un peu plus d’ouverture d’esprit (personne ne détient la vérité, pas même vous) et vous deviendrez peut-être, un jour, quelqu’un d’intéressant à lire. Il y a du travail. Commencez par jeter plus qu’un rapide coup d’œil aux théories analytiques… On en reparle dans 10 ans.

    1. Laissons mes patients juger de la façon dont je les prends en charge.
      Si ça peut vous rassurer, je suis beaucoup plus délicat avec leurs croyances dysfonctionnelles qu’avec celles de certains collègues ou confrères.
      Si vous étiez un patient, je vous demanderais pour commencer s’il n’existe pas des hypothèses alternatives à celles que vous venez de formuler, à savoir que :

      1 – Je pense tout savoir
      2 – Je catalogue les patients avec le DSM-V que je considère comme une bible
      3 – J’ai une vision étroite de la complexité du psychisme humain
      4 – Je ne comprends rien au concept de psychose blanche

      Selon ma vision forcément « étroite » :
      1 bis – Il est toujours plus confortable de considérer comme prétentieux celui qui remet en cause nos convictions les plus ancrées.
      2 bis – Il est toujours plus confortable de l’associer à un groupe déjà désigné comme le mal incarné par nos pairs
      3 bis – Il est toujours plus confortable de considérer comme globalement ignorant celui qui remet en cause nos convictions les plus ancrées.
      4 bis – Il est toujours plus confortable de considérer que celui qui remet en cause nos convictions ne les a pas réellement comprises

      En espérant que vous puissiez un jour sortir de votre zone de confort.

      À dans 10 ans,

  29. Lorsque je vois autant de fautes j’ai du mal à prendre une phrase au sérieux… Penser bien ne suffit pas.

  30. Des accusations sans étayage, un discours univoque d’anathème sur la vilaine psychanalyse. Bravo champion, toujours aussi courageux.

  31. Merci pour cet article très intéressant.
    Je ne suis pas psychiatre, mais un proche s’étant retrouvé dans les griffes d’une psychiatrie que je qualifierai de « dysfonctionnelle » pour euphémiser, je ne peux qu’approuver vos dires.

    Mais c’est surtout aux commentaires de « Laure », que je voudrais réagir.
    J’ai déjà eu le malheur de tomber sur ce genre de personne dans la vraie vie, et c’est vraiment compliqué à gérer quand on est pas soi même un professionnel formé à ça.
    Elles ont du vocabulaire, une certaine culture, énormément d’aplomb, mais leur pensée est totalement biaisée.
    Et quand on leur fait la moindre remarque n’allant pas dans leur sens, elles peuvent faire preuve d’une susceptibilité (sincère ou simulée?) exacerbée et tout à fait déconcertante/intimidante .

    Je ne saurai dire si c’est de la psychopathie, de la bêtise, ou simplement si leur mode de réflexion s’est engagé sur de mauvais rails dont elles n’arrivent plus à sortir, mais quelle que soit la réponse, ces personnes sont extrêmement pénibles, néfastes pour le moral des autres, voir dangereuses (ce n’est que mon humble mon avis, je ne suis aucunement psy[.]).
    Et ça se voit assez vite dans ses commentaires (dès la première salve en fait).

    Pour conclure, je dirai que je trouve assez problématique cette façon avec laquelle l’expression « pervers narcissique » s’est imposée dans le langage commun.
    Et j’ai le sentiment que c’est souvent utilisé par les personnes manipulatrices justement.
    Avec un peu d’habile rhétorique, l’accusation devient très vite irréfutable: cette personne semble gentille mais elle cache son jeu etc…
    Mais c’est vrai que l’expression claque.. en terme de marketing.. un peu comme les mots psychanalyse, biodynamie, radiesthésie etc..

    La psychiatrie, et tout ce qui touche à « l’esprit » (sans connotation spirituelle) est un champ particulièrement compliqué à étudier, et vous n’êtes clairement pas aidé par l’histoire de la discipline et les séquelles qu’elle charrie encore avec elle (et les bien trop nombreux professionnels encore englués dans des concepts jamais démontrés, voir carrément absurdes. Professionnels qu’on aurait du placer en retraite anticipée pour beaucoup, et en prison pour certains).

    Bien à vous.

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