PLAYLIST
What a Wonderful Thing Love Is
Tout est parfait dans ce titre de Al Green, de la batterie délicatement compressée aux cordes sirupeuses à souhaits, sans parler évidement des vocalises qui restent parmi les plus exquises de ce que la soul music a produit.
Here, There and Everywhere
Tout est parfait dans cette chanson des Beatles. On y chante la confiance et l’amour fusionnel avec des paroles douces et réconfortantes. On s’y apaise en passant du majeur au mineur, le tout avec une immense délicatesse.
Sad Lisa
Tout est parfait dans cette chanson de Cat Stevens. Sur la base de cette ritournelle élémentaire et mélancolique, on y chante le chagrin, l’impuissance certes, mais on y espère également la présence et le réconfort : ce à quoi la tristesse nous destine.
High On Sunshine
Tout est parfait dans cette chanson des Commodores. Lionel Richie, qui n’était pas encore entré en phase de « dégoulinance », y chante l’insouciance, vis-à-vis de l’argent, de la santé, le tout sous un groove langoureux et ensoleillé.
Vinter
Tout est parfait dans ce titre de Myrkur, une féérie nordique sombre et sans paroles construite autour d’une ritournelle choralo-pianistique hantée.
Marcia degli accattoni
Tout est parfait dans cette marche révolutionnaire d’Ennio Morricone. Tantôt cocasse, tantôt grandiose et parfois presque pastorale, elle peut nous accompagner des jours durant, sans nous quitter, et nous réinviter… à volonté.
Svefn-g-englar
Tout est parfait dans ce titre de Sigur Ros, une véritable splendeur brumeuse qui semble sortie d’ailleurs, comme si une troupe d’extra-terrestres avaient tenté de sonner comme Pink Floyd sur « Echoes », avec un résultat d’une ampleur démesurée.
Firth of Fifth
Tout est parfait dans ce titre de Genesis, ce véritable estuaire symphonique sur lequel on navigue tour à tour à dos de piano, de flûte, de guitare, de mellotron, le tout avec une élégance totalement démesurée.
They Won’t Go When I Go
Tout est parfait dans cette chanson de Stevie Wonder, une marche funèbre chopino-gospélisante dont l’amertume si gracieuse, si profonde fournirait presque aux endeuillé·e·s une saine consolation, à l’épreuve de la désolation.
Don’t Let It Bring You Down
Tout est parfait dans cette chanson de Neil Young dont les miaulements n’ont probablement jamais été aussi empathiques, adressés qu’ils sont aux plus profonds de nos désespoirs, nous incitant à relever les yeux à chaque interlude syncopé.
7 Screaming Diz-Busters
Tout est parfait dans cette chanson du Blue Öyster Cult, une escapade luciférienne bien tarabiscotée mêlant des riffs tantôt débridés, tantôt plus accablants, le tout sombrement décoré par de sombres arpèges et incantations.
This Empty Place
Tout est parfait dans cette chanson de Burt Bacharach, dont les exquises supplications abandonniques et syncopées n’ont jamais été mieux chantées que par Cilla Black qui dévoile ici, outre sa spontanéité et son exubérance, une tessiture impressionnante.
Spies
Tout est parfait dans cette chanson de Coldplay, cette complainte métaphorique et tourmentée sur nos inquiétudes, nos obsessions, autant de craintes qui peuvent resurgir à chaque coin de rue, chaque temps mort, chaque palpitation.
May You Never
Tout est parfait dans cette chanson de John Martyn qui nous y conte, seul avec sa guitare, les mérites de l’amitié, de la loyauté, de cet amour à conditionnalité variable au gré de ses claquements digitaux et de ses vocalises jazzy.
Radian
Tout est parfait dans ce morceaux de Air, une escapade voluptueuse bien cachée au milieu de cette brume électronique, une petite féérie majestueuse à décollage flûtier avant solo acoustique planant, le tout dans un délicieux nuage de cordes.
Broken, Beat & Scarred
Tout est parfait dans cette chanson de Metallica qui symbolise à elle seule un ponctuel retour aux sources, avec un véritable bombardement de riffs comme autant de déflagrations rapides et bien ordonnées, le tout sur un ton revanchard et très nietzschéen.
Under the Boardwalk
Tout est parfait dans cette chanson des Drifters, une tendre et paisible escapade en bord de mer guidée entre élans majeurs et mineurs par des vocalises parmi les plus exquises qui soient, le tout voguant vers les plus langoureuses des réjouissances.
Cats in the Cradle
Tout est parfait dans cette chanson de Harry Chapin, complainte d’un père culpabilisé par son absence chronique, son fils finissant par reproduire le même schéma, à l’instar de cette ritournelle redondante et de ce refrain déclamatoire.
Showdown
Tout est parfait dans cette chanson d’Electric Light Orchestra, à commencer par ce groove impeccable et délicieusement violoncellisé qui propulse pourtant de véritables lamentations post-rupture, avec un résultat aussi entrainant qu’apocalyptique
The Pot
Tout est parfait dans cette chanson de Tool, une digression métaphorique bien appuyée sur l’injustice et l’hypocrisie des puissants, basée sur un double sens « planant », sur un riff magnifiquement contretemporisé, et terriblement groovy.
Life’s a Gas
Tout est parfait dans cette chanson de T. Rex, une brève flânerie bien appuyée mais tout à fait décontractée qui nous aide à dédramatiser et relativiser nos regrets tant la vie semble finalement mystérieuse, bien peu maîtrisable, et toujours inachevée.
Getaway
Tout est parfait dans cette chanson d’Earth, Wind & Fire, cet échappatoire saccadé à interprétation variable, ponctué de rappels et autres changements de direction qui nous font pourtant systématiquement retomber sur nos pattes funky.
We Can Help You
Tout est parfait dans cette chansonnette du Nirvana anglais qui nous conte, à travers une insouciante ritournelle, l’infructueux passage en institution psychiatrique d’une homme déçu de sa vie d’adulte et qui, enfant, ne rêvait que d’avoir des ailes.
We Live in Brooklyn, Baby
Tout est parfait dans ce titre de Roy Ayers, cet hymne jazz-funk atmosphérique et terriblement hypnotisant dont le groove navigue entre cordes hantées et exquises saillies de vibraphone, soit bien davantage que de la chair à sampler.
Rhinestone Cowboy
Tout est parfait dans cette chanson de Larry Weiss, véritable hymne à l’effort de compromission imposé par l’industrie musicale, cette fabrique de cowboys à paillettes autant dénoncés pour leurs trahisons que vantés pour leurs sacrifices.
House With No Door
Tout est parfait dans cette chanson de Van Der Graaf Generator, une complainte profondément dépressive d’une grande justesse métaphorique, délicatement pianotée, vocalisée, et ponctuée d’un magnifique solo double-flûtier.
An American Trilogy
Tout est parfait dans ce titre de Mickey Newbury, assemblage d’une chanson folklorique sudiste, d’une marche militaire nordiste, et d’une berceuse des Bahamas qu’il parvient à unifier dans une sombre et magnifique mélancolie.
In the Land of Grey and Pink
Tout est parfait dans ce titre de Caravan, une délicieuse promenade rosée, mignonne et bien rythmée, digne de la plus exquise des ivresses cannabiques, le tout couronné par une progression vocale totalement irrésistible sur les refrains.
To Claudia on Thursday
Tout est parfait dans cette reprise de Denny Doherty, un véritable hymne à l’amour passionnel, à cette pleine conscience d’un instant présent que l’on aimerait voir durer éternellement, à cette exaltation gospelisante de l’idée de référence.
Celia
Tout est parfait dans ce titre de Bud Powell, une promenade légère et réjouissante composée pour sa fille, enregistrée durant une permission accordée par l’hôpital psychiatrique et dont la ritournelle pianistique restera des plus taquines.
This Flight Tonight
Tout est parfait dans cette chanson de Joni Mitchell, vocalisant au sujet d’un vol qu’elle n’aurait peut-être pas du prendre, ses regrets et son ambivalence étant symbolisés par ces accords dissonants et ce petit riff d’allure rembobinée.
I Want to Be Alone (Dialogue)
Tout est parfait dans cette chanson de Jackson C. Frank, une funeste mélopée illustrant parfaitement à quel point la dépression peut aspirer vers l’isolement et la mort, le tout à travers un l’un des plus beaux arpèges guitaristique qui soit.
Junk
Tout est parfait dans ce titre de Paul McCartney, une délicieuse petite chansonnette nostalgique et anticonsumériste sur la notion de valeur sentimentale, mais aussi énième démonstration du génie mélodique de cet artiste après sa dépression post-Beatles.
Transcending
Tout est parfait dans cette chanson des Red Hot Chili Peppers, hommage à un River Phoenix auparavant overdosé, à travers une ligne de basse bien étirée et ces arpèges étoilés sur lesquels émergent des vocalises pleines de regrets, vaines tentatives de consolation.
Epitaph
Tout est parfait dans cette chanson de King Crimson, une complainte symphonisante et tragique sur le sort funeste d’une humanité qui s’obstine à laisser son sort entre les mains de tristes, narcissiques et incompétents personnages.
The Park
Tout est parfait dans cette chanson d’Uriah Heep, une promenade dans un parc magnifique qui respire la gaité, mais une promenade endeuillée par la mort d’un frère au combat, troublant contraste révélé au travers de ce sinistre filtre dépressif.
Hallowed Be Thy Name
Tout est parfait dans cette chanson d’Iron Maiden, probablement le plus grand titre metal de tous les temps qui nous plonge dans la tête d’un condamné à mort qui vit ses derniers instants, à la fois urgents et interminables, épiques et angoissants.
Silence and I
Tout est parfait dans cette chanson du Alan Parsons Project, celle d’un homme rongé par l’anxiété et l »hypersensibilité depuis son enfance traumatique, un homme dont la condamnation au silence est enfin brisée par une libération orchestrale des plus épiques.
Flowers in the Rain
Tout est parfait dans cette chanson de The Move, qui, en pleine période psychédélique, nous incite avec enthousiasme à atteindre la pleine conscience de la pluie qui tombe sur les fleurs, ceci sans jamais mentionner quelconque substance contributive.
A Rum Tale
Tout est parfait dans cette chanson de Procol Harum, une valse amère sur les relations toxiques, qu’elles soient alcooliques ou humaines, que l’on fuit parfois sans vouloir regarder en arrière, ni en avant, sans prendre gare à l’échappatoire.
Since you Asked
Tout est parfait dans la première chanson composée par Judy Collins, une des plus belles déclarations d’amour qui soit, une des plus belles invitations à se lier avec une évidence poétique irrésistible, le tout écrit en moins de 20 minutes.
There Must Be an Angel (Playing With My Heart)
Tout est parfait dans cette chanson d’Eurythmics, des vocalises exquises d’Annie Lennox au solo de Stevie Wonder, dans une ambiance d’orgie céleste qui transforme instantanément le moindre tourment en un sentiment de plénitude quasi-inaltérable.
Fear and Love
Tout est parfait dans cette chanson de Morcheeba, une délicate promenade sur les ailes et les risques tantôt procurés, tantôt retirés par l’amour, un sentiment aussi imprévisible que les vocalises de Skye Edwards sont délicatement expirées.
Bus Stop
Tout est parfait dans cette chanson des Hollies, une création mélodique imparable de Graham Gouldman qui traduit à merveille l’exaltation et le sentiment d’harmonie vécus dans les débuts d’une histoire d’amour, à l’arrêt de bus près de chez vous.
The Man Comes Around
Tout est parfait dans cette chanson de Johnny Cash, une cavalcade rythmique et ferroviaire dont il a le secret et dont la fougue biblique pourrait nous perdre mais les envolées de l’homme en noir, même vieillissant, nous rattraperont toujours.
Loving You Is on My Mind
Tout est parfait dans cette chanson des Meters, une promenade insouciante et amoureuse sur une ritournelle digne des plus belles musiques d’ascenseur certes, mais le genre d’ascenseur dans lequel on aimerait rester coincé pendant longtemps, très longtemps.