Ces trois lacaniens savent bien que « les écrits restent », d’où l’incroyable hermétisme de leurs publications, mais n’ont ils pas un instant oublié que les paroles ne s’envolent pas toujours ? Ces trois plaignants se sont effectivement fait piéger, et le regrettent amèrement. Or piéger n’est pas forcément tricher. Ces fameuses phrases, qu’elles soient ou non dans le désordre, qu’elles soient ou non précédées de questions rajoutées à posteriori, n’en restent pas moins très révélatrices du mode de pensée lacanien, des croyances qui apparaissent enfin délestées de leur masque d’impénétrabilité. Je ne m’étendrai pas davantage sur le sujet si ce n’est pour renouveler mon soutien à Sophie Robert et sa juste cause qui n’est certainement pas freudienne.
Le Religionnaire lui offre quant à lui l’un de ses plus beau titres : Lacanien
- Lacanien
- Refouler du Signifiant
- l’Entonnoir Délirant
- Lacanien (Reprise)
- La Pratique Sexuelle de l’Homme Parlant
- Contamination
Paroles :
Lacanien, bienveillant, transférant, magicien
Pour dissimuler dans l’inconscient, son ignorance dans le signifiant
Au diable la numérologie, et toute la parapsychologie
Quand on dit savoir la vérité, sans jamais vouloir la regarder
Tout ce temps tout cet argent, pour n’en faire que des perdants
Verdict le 26 janvier prochain.
Je vous relaie sur https://www.facebook.com/psychanalyseautisme !
Culte, ce docu! En fait, il aurait fallu faire du bonus le sujet principal et vice-versa.
J’adore tout de même le moment où qqun sort froidement : « L’inceste du père sur une fille, ça n’est pas grave, ça rend juste débile, mais l’inceste du fils avec la mère, en fait, le fils qui pènètre sa mère, ça, ça donne des psychoses. » Aïe, aïe, aïe…
Cela dit, je suis une fervente freudienne et lacanienne, dont je connais bien les textes que j’ai longuement parcourus, et je n’ai jamais vu ces âneries là-dedans.
Mais d’où ça sort ces trucs??
Je me suis souvent demandée pourquoi on assistait à une telle faillite de la psychanalyse, un peu comme le communisme, s’est écroulé.
Au départ, c’est une riche idée, généreuse, et au contact de la réalité, elle produit un cauchemar à la place.
Je pense que c’est précisément parce qu’elle passe de l’idée à l’idéologie.
Topissime, la chanson. C’est rigolo les reprises de texte de Lacan.
Mais là, c’est lu trop vite, hein. Il parlait beauuuuuucoup plus lentement.
Une idée riche, généreuse et au contact de la réalité? Au départ de quoi? De la psychanalyse? Vos êtes sûre? Les âneries sur l’inceste ne figurent peut-être dans aucun texte officiel, mais toutes les autres, si!
1) Déclarer : « je suis une fervente freudienne et lacanienne, dont je connais bien les textes », c’est dire que l’on est plus intelligente que des savants comme Claude Lévy-Strauss, qui a déclaré ne rien comprendre à ce que psalmodiait à son Séminaire le chaman parisien (le mot chaman est de Lévy-Strauss). Pour voir ce que disait exactement Lévy-Strauss : taper dans Google EDPH2277, puis cliquer sur « Documents » et enfin choisir : Lacan.Levy-Strauss.doc
2) Quand on a lu Lacan (j’y ai perdu des milliers d’heures, entre 1964 et 1979, à l’époque de ma formation et de ma pratique de psychanalyste freudo-lacanien), on ne s’étonne guère de ce genre d’affirmations sur l’inceste.
Petit rappel de ce que tout lacanien sait ou devrait savoir :
« Le rapport sexuel, il n’y en a pas, mais cela ne va pas de soi. Il n’y en a pas, sauf incestueux. C’est très exactement ça qu’a avancé Freud — il n’y en a pas, sauf incestueux, ou meurtrier. Le mythe d’Œdipe désigne ceci, que la seule personne avec laquelle on ait envie de coucher, c’est sa mère, et que pour le père, on le tue » (Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, « L’escroquerie psychanalytique », 1979, 17, p. 9)
Autrement dit : notre rapport sexuel est toujours, par essence, incestueux, au moins « inconsciemment ».
On se demande même pourquoi cela rend tout de même « un peu débile » les filles.
Je rappelle que Freud écrivait quelque chose qui ressemble à cette affirmation : « L’acte de téter le sein maternel devient le point de départ de toute la vie sexuelle, le prototype jamais atteint de toute satisfaction sexuelle ultérieure » (Leçons d’introduction à la psychanalyse, Œuvres complètes, P.U.F., XIV, p. 324).
Jamais atteint ? J’ai la conviction que ce n’est pas mon cas, mais je sais aussi que ce sera interprété comme une « résistance » qui prouve précisément que c’est mon cas.
@Waltercolor : par contre, la « faillite » tarde à venir chez nous… La psychanalyse fait de la résistance. 🙂
A lire, pour alimenter le débat, cette analyse fouillée et très intéressante de Nathalie Roussy :
http://www.centpapiers.com/le-mur-la-psychanalyse-a-lepreuve-de-lautisme/86936
Pour continuer d’alimenter le débat, je propose de voir également ce que disent du « Mur » P.-Y. Gosset, psychanalyste lacanien pur et dur, et Mme Eliacheff, psychanalyste et chroniqueuse radio. Leurs propos sont l’occasion d’une leçon d’épistémologie sur quelques sophismes banals de la littérature lacanienne.
Pour trouver ces documents : taper dans Google EDPH2277, puis cliquer sur « documents » et enfin choisir :
Mur.Analyse.Cause.freudienne.pdf
Mur.Eliacheff.pdf
Sophie Robert à rédigé sa réponse aux psychanalystes mécontents de leurs prestations dans Le Mur:
http://psychanalysedevoilee.oceaninvisibleproductions.com/
J’espère que les 3 plaignants et leurs supporters la liront attentivement, car la réalisatrice publie des extraits inédits cadrant les contextes des propos, et précise les autres contextes.
Il en ressort un respect des situations et des personnes, un respect simple des réalités pendant un tournage.
La réalité, c’est parfois compliqué à supporter quand on à absolument besoin de la faire coïncider avec l’image fidèle à ce que l’on croit paraître.